C’était l’enjeu économique pour notre belle province de ce début d’année 2023 : l’extension du cadre annuel des vols à l’aéroport de Bierset.

Ça a discuté ferme au sein du gouvernement wallon avec, d’un côté, les écolos, qui voulaient réduire la voiture et, de l’autre, le MR, qui défendait le développement économique de l’aéroport.

En cause : l’augmentation ou la diminution du nombre de vols annuels autorisés à l’aéroport de Bierset. Finalement, c’est la cause économique qui a pris le dessus. Le plafond est relevé à 55.000 vols par an pour les avions de plus de 34 tonnes. Si l’on ajoute à cela les vols d’avions de moins de 34 tonnes, environ 15% des vols à Liège, l’aéroport pourra compter sur environ 63.000 mouvements par an, selon les explications données par le ministre wallon de l’Economie Willy Borsus (MR).

On peut évidemment entendre l’argument climatique qui vise à diminuer le nombre de vols en se basant sur une équation simpliste : moins de vols égale moins de rejet de CO2. Cela semble tomber sous le sens… Pourtant, l’économie, comme la nature, a horreur du vide, et les vols qui, selon toute vraisemblance, seraient passés à la trappe, épargnant de la sorte Dame nature, auraient vite fait de se voir simplement déplacés vers d’autres aéroports européens.

Il est clair que le transport, qu’il soit aérien, maritime ou routier, n’est qu’un effet collatéral de politiques plus larges et que les mesures doivent se prendre en amont et de façon plus globale. Limiter simplement les vols à Bierset est un leurre et n’aurait fait que déplacer le problème.

En revanche, les mesures qui accompagnent la décision du gouvernement wallon et qui visent progressivement à limiter dans le temps les appareils aux taux de rejets les plus élevés participent positivement au développement des technologies plus propres.

C’est un pas dans la bonne direction en alliant les intérêts économiques et la nécessité de réduire leurs impacts sur le réchauffement climatique.

Marc Vilet,

Porte-parole UCM Province de Liège.