Coronavirus : garder la tête froide…
L’année 2020 sera à marquer d’une pierre noire dans l’histoire de l’humanité. Aucun événement depuis l’apparition de l’Homme n’aura induit une modification des comportements de l’ensemble de la population du monde tout continent confondu que la crise du coronavirus.
Depuis mi-mars notre vie a basculé d’une façon que même les plus pessimistes n’auraient pu imaginer. A l’échelon de notre province, de notre région et surtout du pays, la mobilisation a été forte. Face à cette situation aussi improbable qu’inédite, les mesures à prendre n’étaient pas simples et il faut saluer le courage politique dont a fait preuve un gouvernement en affaires courantes en s’entourant de virologues et autres spécialistes des pandémies.
L’ampleur de l’impact du confinement sur la vie économique et sociale a été rapidement mesurée et les responsables politiques ont suivi les mesures préconisées notamment par UCM et notre Président national, Pierre-Frédéric Nyst, (droit passerelle, chômage force majeure, report de cotisations…) pour limiter la casse.
Malgré ces mesures indispensables, les dégâts pour les entreprises et l’économie sont et seront considérables, avec des pans entiers de secteurs confrontés à l’irréparable. Derrière tout ça se cachent des drames pour de nombreux indépendants et leur famille.
Après un ralentissement des décès et hospitalisations en juin, le spectre d’une deuxième vague a imposé une véritable psychose et un objectif du zéro cas de coronavirus.
A l’heure où une grande partie du corps médical et des représentants du monde économique s’exprime via des cartes blanches dans les journaux ou les réseaux sociaux pour dénoncer ce climat psychotique et où des pans entiers de l’économie, comme l’événementiel, sont à l’agonie, n’est-il pas temps de reprendre de la hauteur pour réévaluer la situation hors de tout contexte émotionnel ?
Selon beaucoup de médecins, durant le mois de juillet et d’août, le coronavirus a fait beaucoup moins de victimes que les accidents de la route, que le cancer, ou que les accidents cardio-vasculaires. Il semblerait également que le virus soit moins agressif qu’à ses débuts occasionnant moins d’hospitalisations, moins d’entrées en soins intensifs et moins de décès.
Par contre, on sait qu’au niveau économique, les mois à venir vont être cruciaux et là aussi, un lourd tribut sera à payer par les indépendants et chefs d’entreprises soumis à une pression sans précédent.
Le bon sens indique qu’il ne faut pas que les dégâts collatéraux des mesures actuelles soient plus importants que ceux encourus par le virus !
Marc Vilet,
Porte-Parole UCM Province de Liège