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Comme les syndicats de travailleurs, nous soutenons les libertés fondamentales

Ce lundi, un petit millier de manifestants de la FGTB se réunissait devant le Palais de Justice de Liège pour soutenir leurs collègues qui passaient devant la cour correctionnelle pour entrave méchante à la circulation. On se souvient des faits qui se sont déroulés il y a un peu plus de trois ans où des syndicalistes avaient bloqué un pont à Herstal en brûlant des pneus sur la chaussée. Résultats : un médecin bloqué n’avait pu se rendre à temps aux urgences pour soigner une patiente décédée des causes du retard, mais aussi un bien public (la chaussée) endommagé et des centaines de personnes empêchées dans leurs activités par ce blocage.

Au risque de vous surprendre, je comprends et je salue l’esprit de solidarité exprimé ce lundi par les manifestants pour soutenir leurs collègues. C’est leur droit et ils l’ont fait dans le respect des autres citoyens : sans entrave, piquet ou blocage de la circulation. Leur expression a d’ailleurs été entendue, puisque la presse a largement relayé leur action. La liberté d’expression est un droit fondamental auquel nous sommes particulièrement sensibles, nous, UCM, qui prônons les libertés individuelles comme celle d’entreprendre et de développer sa propre activité en en retirant les fruits.

Je vous surprendrai moins concernant ma position à l’égard des faits qui ont amené les syndicalistes sur le banc des accusés ce lundi.
Partant de l’adage « la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres » pilier de toute société démocratique, il nous est impossible d’accepter les faits jugés. Chez UCM, nous respectons le droit de grève, le droit de manifester dans l’ordre et la sécurité, mais nous estimons que les piquets et autres blocages qui plus est avec dégradations, ne sont pas acceptables dans une société basée sur le respect mutuel.


Marc Vilet

Porte-parole

UCM Province de Liège