Louise Kopij, « artiste artisan d’art »
Une âme d’artiste idéaliste, une autodidacte passionnée… Louise Kopij, Liégeoise de 31 ans, est une créatrice de bijoux « fantaisie haut-de-gamme ». Sa personnalité transperce son univers artistique unique : asymétrie, poésie et rêverie.
Pour Louise, les pierres racontent une histoire. C’est notamment en les touchant du bout des doigts qu’elle sent leurs vibrations. Un côté un peu mystique, ésotérique… que l’on ressent dans ses créations bijoutières.
Quand j’étais jeune, mon papa travaillait en Afrique et avait l’habitude de me ramener des bijoux. Je trouve que les bijoux africains ont une symbolique forte. Mais les bijoux en général racontent une histoire. Ils remplissent différentes fonctions : liée au statut social (la bague du mariage) à l’identité (tribu), magico-religieuse (amulettes, gris-gris), etc. Comme le peintre, je crée une composition, une histoire : belle, harmonieuse et asymétrique.
Car l’asymétrie, c’est la marque de fabrique Louise Kopij.
Autodidacte manuelle
Selah Sue, Lou Douillon, Brigitte, Lio… ont remarqué et porté les créations de la Liégeoise. Cela fait dix ans que Louise crée des bijoux. Autodidacte, les études, ce n’est pas son truc. Même si elle fait tout de même un passage de deux ans à la Haute Ecole Francisco Ferrer de Bruxelles. Elle est plutôt guidée par la pratique, le travail de ses mains. Elle comprend les choses en les travaillant. Elle adore d’ailleurs faire des « tests matière », c’est ce qu’elle préfère. Plumes naturelles, métal, or blanc, argent, améthyste, saphir, perle, grenat…
Beaucoup de belles choses viennent d’erreurs. Regardez la physicienne et chimiste Marie Curie qui découvre la radioactivité par hasard. La ligne « Einstein’s ring » (été 2017) vient d’une erreur que j’ai commise. J’ai mis un produit qui attaque la matière pour la bleuir. Au lieu d’avoir une pièce totalement bleue, il y avait des éclats de couleur. C’était superbe. J’en ai fait un prototype et j’ai créé la ligne. L’erreur dans le test matière autour de la production de la ligne « Einstein’s ring » va être utilisé dans une collection future.
Black Label et Gold Filled
Deux lignes distinctes caractérisent sa gamme de bijoux. Le « Black Label » regroupe les pièces de fantaisie haut-de-gamme. Tout en finesse, elle travaille les pierres, des plumes naturelles ou encore du « gold filled », de l’or de 14 carats plaqué sur cuivre. Pour les prix, les créations artisanales se situent aux alentours des 85 euros. Quant à la ligne de joaillerie « Gold Label », pour sa première collection haut-de-gamme « Jardin Antérieur », Louise Kopij utilise notamment des pierres précieuses, de l’or blanc et de l’argent bleui. Cette dernière collection n’est pas encore en points de vente (36 en Belgique, 4 en France et même un aux Etats-Unis !), mais elle se trouve bien sûr sur son site web !
