Chronique du Président

S’il y a bien une matière où les administrations de tous niveaux de pouvoir sont mauvaises élèves c’est dans les délais de paiement à l’égard des entreprises. Alors que la loi de 2002 qui régit cette matière impose un délai de paiement de 30 jours, le délai d’attente des entreprises approche les 75 jours. C’est évidemment un problème important pour le fonctionnement des entreprises pour lesquelles la trésorerie est une nécessité absolue.

Au début de ce mois de mai, le moniteur belge publiait une résolution relative au délai de paiement des institutions fédérales. L’objectif de cette résolution est de rappeler les obligations légales de 2002 qui ont comme objectif prioritaire de faire respecter le délai de 30 jours. Dans cette perspective, la résolution propose de publier annuellement les chiffres qui pourraient être examinés au sein de la Commission de l’économie de la Chambre. C’est un bon pas dans la bonne direction mais il est impératif que cette attention particulière soit déclinée au niveau régional mais également au niveau des communes.

En effet, nombreux sont les indépendants et les PME qui ont dans leurs clients soit les administrations communales, soit la Région wallonne ou l’un de ses parastataux. Et visiblement le problème est le même à tous les niveaux ; même si le risque de non-paiement est réduit, les délais sont systématiquement longs… très longs ! Il est indispensable de rappeler, aux différents niveaux de pouvoir, l’obligation imposée par la loi du 2 août 2002 qui s’applique également aux administrations.

Nous invitons les autorités régionales à s’inspirer de la résolution déposée au niveau fédéral. Pour ce qui est du pouvoir communal, nous pensons que le moment est propice, à la veille des élections, de rappeler aux futurs candidats l’importance de respecter les délais de paiement pour la bonne santé des entreprises. Nous comptons sensibiliser les candidats et donc les futurs conseillers communaux, échevins et bourgmestres à cette nécessité absolue de préserver la trésorerie des entreprises.

Au moment où l’effervescence se développe dans les communes avec la préparation des différentes listes, l’UCM de la Province de Liège va s’adresser à toutes les administrations communales afin qu’elles communiquent aux différents responsables des listes électorales déposées notre mémorandum et nos revendications.

Nous proposons également aux conseillers communaux, sensibles à notre catégorie sociale, de déposer dans chaque conseil communal une résolution afin de garantir l’application stricte de la loi de 2002 qui impose 30 jours comme maximum. Nous invitons également toutes les entreprises confrontées à ce type de problème à nous en faire part afin que nous puissions intervenir et faire respecter les prescrits légaux. Conscients que la trésorerie d’une entreprise est déterminante pour son bon fonctionnement, nous mettrons tout en œuvre pour la préserver.