MV EDITO

Le parcours de Christine Gonay nous rappelle que les agriculteurs, pour la plupart d’entre eux, sont d’abord et avant tout des indépendants et des chefs de PME.

Comme tous les entrepreneurs de nos contrées, ils sont confrontés aux mêmes problèmes du coût du travail, de la surcharge administrative, de la pression fiscale, …

A cela viennent s’ajouter les contraintes d’une activité terriblement concurrentielle et régulée par l’Europe, qui impose des quota et des prix en décalage complet avec les charges de nos agriculteurs occidentaux.

La voie prise par Christine Gonay met également en évidence de grandes disparités au sein des acteurs de ce secteur mis actuellement sous les projecteurs médiatiques.

Comme pour toute entreprise, la taille fait apparaitre des spécificités dont nos responsables politiques doivent tenir compte.

En effet, certaines exploitations, très grandes, ont plus de moyens pour faire face aux difficultés, par leur diversification et les économies d’échelle que cela engendre.  Comme à chaque fois, les risques sont plus importants pour les plus petits.

Et, bien souvent, c’est la passion ou la détermination absolue et irrationnelle qui fait que l’on continue, parfois même en perdant de l’argent et en « rognant » sur les réserves familiales.

A l’heure où la qualité de notre alimentation fait l’objet de toutes les attentions, l’agriculture de proximité développée par les plus petits, doit devenir une priorité. Le circuit court s’instaure aujourd’hui plus qu’hier comme une alternative aux excès de la grande distribution et de la standardisation industrielle de la malbouffe. C’est d’ailleurs le souhait d’une partie grandissante de la population.

C’est là un enjeu majeur pour la société de demain.

Faut-il encore attendre pour mettre en place une véritable politique spécifique à l’égard de ceux qui remplissent nos assiettes avec des aliments de qualité ?

Marc VILET

Porte-parole UCM Province de Liège